Les chansonnettes de l’Agout Bonjour Serge, comment allez-vous ? Bonjour Daniel. J’ai bientôt 80 ans et je pêche depuis l’âge de 6 ans. Je suis venu ici au moment de ma retraite, mais je suis natif de Nogent sur Marne. J’ai donc commencé ma carrière de pêcheur en pêchant les gardons sous les tonnelles. Et d’entamer une (première) chanson : « Ah le p’tit vin blanc, qu’on boit sous les tonnelles, quand les filles sont belles, du côté de Nogent ». J’ai deux passions dans ma pratique de la pêche. Deux techniques d’ailleurs totalement opposées et qui s’adressent à des cyprins distincts : la carpe au aux graines (*) est la première, le gardon à la pâte est la seconde. Ceci varie suivant les saisons, la météo et l’humeur du poisson. |
José Léopradi pêchera au feeder |
Il est vrai que la retraite a cela de bon : je fais ce que j’ai envie quand je le décide. |
Je regarde très intéressé sa préparation pour cette pêche de gardons.Pour les gardons, j’amorce à chaque coulée une petite boulette. Je lui demande la composition de sa pâte qu’il place sur une bague surmontée d’une coupelle grosse comme une pièce de 2 €.
Et joignant le discours à la parole, Serge lance une petite boulette d’amorce dans laquelle il a mélangé des petites pâtes cuites (des plombs de chez Casino), peu serrée, grosse comme une noisette puis il place sa ligne, dans le nuage à 2 mètres de la berge (flotteur bouteille de 0,60 g à antenne en balsa). La hauteur de pêche est d’environ 80 cm. Il laisse partir sa ligne en retenant légèrement et c’est immédiatement la touche : un joli gardon s’est pendu. Bernard et José rigolent franchement : « Ca ne durera pas, attends que nous soyons installés. |
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Serge s’en moque et c’est exactement lorsqu’il remonte sa ligne qu’une libellule vient s’embrocher sur l’hameçon nu. Eclats de rire général… Ce « bonhomme » me fascine, je m’installe derrière lui et je l’observe : j’en oublie de pêcher. Sa bonne humeur est contagieuse et il suffit de lancer une vieille rengaine pour qu’aussitôt il enchaîne. Me souvenant des complaintes d’antan que chantaient nos anciens dans les fêtes de famille, reprises par Patrick Bruel voici quelques temps, je lance de temps à autre une ritournelle qu’il attrape au passage et qu’il poursuit jusqu’à la fin de la chanson. Il les connaît toutes par cœur ! « Viens poupoule, viens poupoule, viens ! Quand j'entends des chansons, Ça me rend tout polisson… Ah ! Viens poupoule, viens poupoule, viens ! Souviens-toi que c'est comme ça, Que je suis devenu papa !!! Il chante le papy, mais il pêche et sa bourriche, après deux heures de ritournelles, commence à faire du poids au grand dam de mes amis qui commencent à trouver qu’il est en train de « leur faire la pige, à l’ancienne». Mais finalement ils ne lui en tiennent pas rigueur. |
Au contraire, ils partagent sa bonne humeur et poussent aussi la chansonnette. Bernard à la canne fait quelques gros gardons, José au feeder également, mais au final, Serge fait une belle bourriche de petits gardons qu’il conservera pour ses « œuvres » : |
La préparation de Serge Imbert pour pêcher la carpe aux graines :
Il fait tremper les graines toute une nuit, il porte le tout à ébullition Son record : une carpe de 22 kilos |
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